Journée de la société Binet Simon

L’apport de la psychologie à la pédagogie en France

XIXe-XXe siècles

Vendredi 12 octobre 2012

A l’Institut national d’études du travail et d’orientation professionnelle (INETOP)

Conservatoire National des Arts et Métiers

41, rue Gay Lussac, Paris 5e

Journée d’étude organisée par la Société Binet-Simon

en partenariat avec

Le Centre de Recherche sur le Travail et le Développement CRTD (EA4132) du CNAM,

Équipe « Psychologue de l’Orientation »,

Le Laboratoire CIVIIC (EA 2657) de l’Université de Rouen,

Le Laboratoire ECP « Éducation, cultures, politiques » (EA 4571), Université Lyon II/Université de Saint-Étienne/IFÉ-ENS Lyon

À l’occasion de cette journée d’étude, la Société Binet-Simon souhaite affirmer sa place dans les débats actuels sur les questions d’éducation. À cet effet, elle propose d’interroger l’apport des études en psychologie de l’enfant dans le projet de création d’une science de l’éducation à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Cette « pédagogie scientifique », telle que la prône Alfred Binet, connaît alors un destin mouvementé voire chaotique. Le succès de cette entreprise peut, en effet, apparaître aujourd’hui bien limité, au regard de la part qu’occupent les études de psychologie de l’enfant dans le cursus de formation des étudiants en Sciences de l’éducation.

Notre ambition, après avoir rappelé les intentions des promoteurs de cette nouvelle discipline scientifique, est d’interroger l’espace scolaire et, plus spécifiquement, la classe comme champ d’expérimentation pédagogique. Les différentes enquêtes réalisées dans l’enceinte des écoles primaires, au tournant du XXe siècle, apparaissent, selon leurs concepteurs, comme l’un des moyens en mesure de fournir des éléments sur le fonctionnement psychique des enfants. Cependant, si les résultats obtenus font progressivement émerger des nécessités pédagogiques au regard des caractéristiques d’âge des enfants (temps de repos nécessaire afin d’éviter les effets néfastes liés à la fatigue voire au surmenage ; nécessité de s’appuyer sur les centres d’intérêts afin d’éveiller et de maintenir leur attention en classe ; etc.), leur réception semble ne pas avoir connu d’importants succès d’audience auprès des institutrices et des instituteurs.

Dans le même temps, une réception plus favorable a été accordée aux travaux de psychologie de l’enfant dont la fonction fut de déterminer puis de classer les élèves en fonction de normes intellectuelles. Les tests et les classifications qui en découlèrent ont produit, selon les époques, des réactions plus ou moins vives au regard des incidences en terme d’orientation scolaire. Là encore, des enquêtes furent conduites et des consultations ouvertes afin de mieux cerner l’origine des troubles psychologiques qui ne permettaient pas à certains enfants de suivre une scolarité ordinaire.

Ces quelques observations nous ont conduits à organiser cette journée d’étude selon trois axes.

Le premier sera consacré aux fondements psychologiques à partir desquels certains auteurs ont pensé une science de l’éducation nécessaire à l’évolution des pratiques enseignantes. Des contributions portant sur la formation psychologique des personnels enseignants masculins et féminins seront, ici, appréciées.

Le second axe, intitulé « la pédagogie comme terrain d’expérimentation », sera l’occasion de rendre compte de tentatives de formalisation de l’acte éducatif en vue de leur plus grande efficacité. Les communications portant sur la relation entre la nature des tâches scolaires proposées et le degré d’attention des élèves feront l’objet d’une attention toute particulière.

Enfin, le troisième et dernier axe de cette journée sera dédié aux questions d’hygiène infantile et d’orthopédie mentale. Il sera question d’étudier, ici, la nature des symptômes ainsi que les traitements dispensés dans le cas d’élèves dont l’accès à la connaissance se trouve contrarié. Les études dans le champ de la psychiatrie et de la psychanalyse sont attendues tout comme celles qui, à partir d’un angle sociologique ou historique, viendront éclairer l’évolution de la prise en charge des enfants repérés comme non scolarisables.

Propositions de communication :

Les propositions de communication, d’une page environ, indiqueront un titre, le ou les thèmes auxquels elles se rattachent, le champ à partir duquel elle traite leur objet, la problématique retenue ainsi que les sources mises à contribution.

Le Comité scientifique sera particulièrement sensible aux propositions de doctorants et de jeunes chercheurs. Les communications pourront être données en français ou en anglais.

Les propositions de communication sont à adresser, au plus tard, pour le Vendredi 8 juin 2012 à Séverine Parayre (severineparayre@gmail.com).

Appel à communication : Jeudi 8 mars 2012

Retour des propositions de communication : Vendredi 8 juin 2012

Sélection des communications et réponse aux auteurs : Vendredi 15 juin 2012

Envoi des résumés pour le programme du colloque : Mardi 3 juillet 2012

Séverine Parayre

(Université de Lille 3)

Laurent Gutierrez

(Université de Rouen)

Alexandre Klein

(Université de Lorraine)

Isabelle Joing

(Université de Lille 2)

Séverine Parayre

(Université de Lille 3)

Xavier Riondet

(Université de Nancy)

Bernard Andrieu

Directeur des Archives Alfred Binet (Université de Nancy)

Guy Avanzini

Président de la Société Binet Simon

Laurent Gutierrez

(Université de Rouen)

Alexandre Klein

(Université de Lorraine)

Even Loaerer (Conservatoire National des Arts et Métiers / Inetop)

Frédéric Mole (Université de Saint-Étienne)

Serge Nicolas

(Université Paris V)

André D. Robert

(Université Lyon II)

APPEL A COMMUNICATIONS

Calendrier prévisionnel

Secrétariat

Comité d’organisation

Comité scientifique